Le Plan France Médecine Génomique 2025, lancé en 2016 par le Premier ministre et porté par AVIESAN, vise à intégrer la médecine génomique dans le système de soins. Il doit permettre à un nombre important de patients de bénéficier, grâce au séquençage en routine de leur génome, d’une prise en charge diagnostique et thérapeutique plus personnalisée.
Placer la France dans le peloton de tête des grands pays engagés dans la médecine personnalisée de précision, avec une capacité d’exportation d’un savoir-faire de notre filière médicale et industrielle en médecine génomique.
2.
Préparer l’intégration de la médecine génomique dans le parcours de soins et la prise en charge des pathologies communes. Il s’agit d’instaurer un parcours de soins générique avec un accès commun à tous les patients affectés par les cancers, maladies rares ou communes. Ceci, afin de permettre, à l’horizon 2025, la couverture par la médecine génomique de l’ensemble des patients concernés sur notre territoire. Cela implique de prendre en charge, dès 2020, environ 235 000 séquences de génomes par an. Au-delà, une montée en puissance du dispositif est prévue avec la prise en considération de maladies communes.
3.
Faire émerger une filière nationale de médecine génomique capable d’être un levier d’innovation scientifique et technologique, de valorisation industrielle et de croissance économique. Ce plan doit créer une dynamique en matière d’innovation dans de nombreux domaines : conservation, mise à disposition et traitements mathématiques des données massives en santé, web sémantique et web des objets, dispositifs médicaux, dématérialisation, numérisation et e-santé. L’implication des industriels concernés aux côtés de la recherche académique et des acteurs publics du soin est essentielle.
LES 14 MESURES
I - Mettre en place les instruments du parcours de soins de médecine génomique avec :
Le déploiement d’un réseau de douze plateformes de séquençage couvrant l’ensemble du territoire à l’horizon 2025 répondant aux objectifs chiffrés indiqués.
La mise en place d’un centre national de calcul intensif (le «CAD», Collecteur Analyseur de Données »), capable de traiter et d’exploiter le volume considérable de données générées et d’offrir les premiers services à destination des professionnels de santé dans le cadre du parcours de soins (analyses in silico et outils d’aide à la décision en matières diagnostic, pronostic et d’élaboration de stratégies thérapeutiques).
La généralisation d’un dossier électronique médical du patient, standardisé et interopérable indispensable à l’intégration et l’utilisation des données génomiques et clinique.
La mise en place dès 2016, de projets pilotes concernant les cancers, les maladies rares et communes destinés à lever les verrous technologiques, cliniques et réglementaires rencontrés sur le parcours.
La préparation d’une évolution des cadres règlementaires existants en fonction des bonnes pratiques et des normes juridiques et éthiques, adaptés aux différentes étapes du parcours de soins permettant de répondre aux exigences éthiques liées à la collecte, la conservation et le traitement des données cliniques et génomiques ainsi que de garantir un parcours de qualité et sécurisé.
II - Répondre à la montée en puissance du dispositif avec les évolutions technologiques et règlementaires inscrites dans la dynamique du plan par :
La mise en place d’un dispositif d’évaluation et de validation des nouvelles indications d’accès au diagnostic génomique assurant le développement du socle existant avec une intégration progressive dans le parcours de soins.
La création d’un Centre de Référence technologique, d’Innovation, d'eXpertise et de transfert (CRefIX) à vocation nationale tourné vers les plateformes de séquençage, le CAD et les industriels.
La définition d’un modèle économique assurant l’intégration pérenne de ce nouvel outil dans le système de soins en lien avec l’assurance maladie qui doit en définir les coûts et les conditions de remboursement et favorisant l’émergence d’une filière «médecine génomique» en proposant aux acteurs industriels non seulement une logique économique mais une logique de fonctionnement de la future filière garantissant son développement dans la durée.
L’orientation des activités des acteurs de la filière en fonction des problématiques industrielles avec le soutien d’une task force public/privé.
Le déploiement de formations spécifiques au sein des universités et des écoles afin d’initier la construction d’une filière multi et interdisciplinaire de santé génomique et disposer de nouvelles compétences et de personnels compétents pour répondre en particulier au défi de l’exploitation et de l’interprétation des données de séquençage à très haut débit.
III - Mettre en œuvre les adaptations nécessaires du plan tout au long de son développement en assurant l’information et l’implication du public, des usagers et des associations de malades avec :
La définition d’une gouvernance adaptée aux enjeux du plan et la mise en œuvre d’outils de suivi et de pilotage spécifiques.
Le déploiement d’un observatoire afin de suivre les évolutions du champ de la médecine génomique sur tous les aspects médicaux, technologiques et règlementaires à l’échelle internationale.
La création d’un observatoire économique alimentant un programme de recherche sur les aspects médico-économiques liés à la mise en œuvre du plan.
L’organisation de l’information, de la consultation et de l’implication des acteurs de la société concernés.
LA GOUVERNANCE DU PLAN
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